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Mentalité française.

Tant à déballer dans une seule question, digne d’une thèse de doctorat en économie. En effet, cela semble paradoxal vu de l’extérieur à travers un filtre néolibéral, mais je vous assure qu’à sa manière tout cela fait de la logique parfaite.

Un peu de contexte historique. Face à la montée du chômage à la fin de ce qu’on appelle les Trente Glorieuses (qui n’a duré que 27 ans tout au plus, mais qui se chicane), et en s’appuyant sur la longue tradition du dirigisme, la population française a approuvé démocratiquement en 1981 un plan visant à accroître le niveau d’implication du gouvernement central dans tous les domaines de l’économie. Bien que la plupart des cas les plus extrêmes aient été plus tard relégués au second plan, l’effet à long terme a été d’enchevêtrer de façon permanente les entreprises et la bureaucratie au point où ni l’un ni l’autre ne peut survivre sans l’autre. Maintenant, que ce soit une aubaine ou un fardeau dépend de votre point de vue, et en effet les mêmes entreprises qui se plaignent de l’ingérence du gouvernement pendant les périodes de chasse d’eau sont aussi les premiers à demander du soutien pendant les périodes de maigreur. [Ce n’est pas une conjecture — j’ai vu cela se produire.]

Il en résulte une économie qui continue de bourdonner, bien qu’avec des dépenses déficitaires permanentes et un « chômage structurel » entêté, tout en évitant les cycles violents d’expansion et de récession qui affligent d’autres économies, apparemment en violation de la théorie économique actuelle, mais les Français se sont toujours vantés d’être « exceptionnels ».

En même temps, je ne recommanderais certainement pas qu’un autre pays essaie d’imiter le système français, qui est si intimement lié à l’histoire et à la culture du pays.

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